La victime s’appelle Bocar Camara, âgé de 18 ans, élève en 11e année. Il a décédé après avoir consommé de la drogue couche.
Le lieutenant Abdoulaye Bassirou Condé, des urgences médicales et chirurgicales de l’hôpital préfectoral de Siguiri, a précisé dans quel état la victime a été reçue :
« Hier, tard dans la nuit, nous avons été alertés par des jeunes qui criaient au secours, précisément près des services d’urgences. Ils portaient un jeune homme. Lorsqu’ils sont arrivés, ils ont été accueillis dans nos services. Après l’examen, nous avons rapidement constaté qu’il présentait tous les signes évidents de la mort. En termes techniques, il s’agissait d’un dépôt de corps. »
Pour comprendre les causes, ce médecin du haut commandement de la Gendarmerie nationale a essayé d’interroger les amis du jeune défunt. L’un d’eux a raconté :
« Après une altercation, le jeune est sorti de la maison avec ses amis pour consommer des substances. Lui, il n’a pas résisté sur les lieux. Ils ont d’abord tiré sa langue. Puis, pris de panique, ils l’ont envoyé à l’hôpital préfectoral de Siguiri. C’est dans cet état que nous avons reçu un dépôt de corps. Après examen, il était clair qu’il avait consommé de la drogue, précisément du « kush »
Au moment où les médecins ont informé les parents, un mouvement de colère s’est rapidement propagé à l’hôpital, a précisé le lieutenant ABC :
« Nous avons annoncé la mort aux parents, leur avons expliqué que le corps de leur fils avait été reçu. Cela a immédiatement provoqué la colère de ses camarades, qui ont commencé à insulter, à lancer des pierres et ont même agressé certains soignants. C’est un phénomène très déplorable, et malheureusement fréquent ici. Ce n’est ni la première, ni la deuxième fois. Nous avons dû fermer l’hôpital pendant la nuit pour protéger les autres malades et notre équipe. »
Le procureur a été informé, et la brigade de recherche a été mobilisée. Les activités à l’hôpital préfectoral de Siguiri ont repris timidement ce dimanche, en attendant un bilan des dégâts causés à l’hôpital.
Amadou Diallo