Le président de la transition a procédé à la nomination, lundi dernier, d’un gouverneur de région à N’zérékoré, ainsi que d’un nouveau préfet. Aussi, le chef de l’Etat a limogé le président de la délégation spéciale de cette localité du sud du pays. Un signal fort?
Un décret intervenu à quelques jours seulement de la plainte du collectif d’avocats des victimes du drame de N’zérékoré, contre plusieurs responsables civils et militaires, pour des faits présumés de meurtre, d’homicide involontaire, de non-assistance de personne en danger, de mise en danger de la personne humaine, de coup et blessures volontaire, d’administration de substances nuisibles à la santé publique, de trafic d’influence et d’entrave à la justice.
Joint par la rédaction d’allureinfo.net, Emmanuel Fassou Sagno, président du collectif des Ongs de défense des droits de l’homme s’est réjouit de cette décision, mais dit avoir des réserves.
‘’La nomination du gouverneur et du préfet, ainsi que le limogeage du président de la délégation spéciale, Fassou Goumou, est une bonne chose mais vous savez c’est comme ça que le drame de Zogota a été aussi géré par l’Etat. Le gouverneur et le préfet d’alors ont été nommés dans d’autres localités du pays et depuis, justice n’a pas été rendue. D’ailleurs, on n’en parle même pas’’, a rappelé Emmanuel Fassou.