Le bras de fer opposant le CERAG (Cercle des amis de Ousmane Gaoual) à l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), connaît une tournure judiciaire aux conséquences imprévisibles pour cette formation politique. Le Tribunal de Première Instance de Dixinn, ayant récemment décidé de suspendre le congrès que chacune des deux parties était censée organiser en avril prochain.
Une crise qui ne laisse pas indifférents certains acteurs politiques guinéens. Dans une interview accordée à Allureinfo.net, le président de l’UMP prend d’ailleurs fait et cause pour le camp du ministre porte-parole du gouvernement. Boubacar Siddighi Diallo y voit même une conséquence du manque d’alternance à la tête des grandes formations politiques. « En Guinée, un président de parti peut le rester pendant 20 à 25 ans. Il y en a même qui se targuent d’avoir été leaders de leurs partis pendant 40 ans. On doit en finir », lance-t-il, péremptoire.
D’ailleurs, poursuit-il, « On parle du CERAG et de l’UFDG, comme si c’était deux entités différentes qui s’affrontaient. Le CERAG est dans l’UFDG. C’est une guerre d’idées, d’opinions, de courants de pensée. C’est normal. Dans mon parti aussi, il y a des courants de pensée… Donc, le CERAG, ce sont des membres de l’UFDG qui ont décidé de soutenir Ousmane Gaoual », estime l’ex-député du parlement dissous après le coup d’Etat du 5 septembre 2021.
AOB