La cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (FRIEF) a enregistré un total de 226 dossiers entre le 26 janvier 2022 et le 21 mars 2025. Ce bilan met en lumière l’ampleur des infractions économiques et financières, ainsi que les efforts déployés par la justice pour lutter contre ces crimes.
Un volume de dossiers en baisse au fil des années, à en croire la présentation faite par le parquet spécial ce vendredi 21 mars.
Les statistiques montrent une baisse progressive des nouveaux dossiers reçus chaque année :
2022 : 111 dossiers
2023 : 52 dossiers
2024 : 47 dossiers
2025 : 16 dossiers (jusqu’en mars)
Cette diminution pourrait traduire une amélioration des mécanismes de prévention ou une évolution des stratégies de délinquance financière.
Les affaires traitées concernent majoritairement des infractions économiques et financières, notamment :
Détournement de fonds publics
Corruption et blanchiment de capitaux
Escroquerie et fraude fiscale
Pollution maritime et exportation illégale de bois
Ces infractions touchent des secteurs clés, y compris la santé publique avec la circulation de produits pharmaceutiques non conformes.
Au total, 683 personnes physiques et morales ont été mises en cause, dont 507 hommes, 64 femmes et 112 entités morales.
Sur ces affaires 141 personnes ont été relaxées ou ont bénéficié d’un non-lieu, 62 personnes ont été condamnées, dont une seule femme, 22 personnes sont encore en détention en attente de jugement.
Seuls 15 dossiers ont été portés devant la Cour suprême, tandis que 35 autres ont été classés sans suite. Ce chiffre interroge sur l’efficacité des enquêtes et la capacité des autorités à aboutir à des jugements définitifs.
Des efforts à poursuivre
Si la baisse du nombre de dossiers reçus est un signal encourageant, la nécessité d’un renforcement des contrôles et d’une application plus rigoureuse des sanctions demeure essentielle. La lutte contre la corruption et les infractions économiques est un enjeu majeur pour la justice et les institutions en charge de la transparence financière.
L’évolution des prochaines années permettra de mesurer l’impact des mesures mises en place et d’évaluer si cette tendance à la baisse se confirme.