Si la criminalité est un phénomène quotidien à Conakry et à travers tout le pays, les Guinéens auront vécu un mois de Ramadan doublé du Carême, particulièrement traumatisant. Les crimes résultant de l’insécurité ont rythmé ce mois de pénitence, pourtant censé brider les comportements malveillants et les instincts bestiaux dans un pays de plus de 90% de musulmans et de chrétiens.
Sans se livrer à un inventaire des faits criminels qui ont ponctué cette période d’abstinence, de retenue et de dévotion, l’opinion aura été particulièrement marquée par l’assassinat au couteau de Dame Adama Konaté à Kankan, la découverte à Friguiady, préfecture de Coyah, du corps du médecin Dr Aboubacar Momo Touré, baignant dans son sang ou encore la mort d’un orpailleur à Siguiri au cours d’une attaque à main armée. Un tableau macabre davantage noirci par les enlèvements de citoyens et autres vols de bébés devenus monnaie courante.
Ces terribles nouvelles qui plongent les populations dans un climat de peur quotidien, sont aggravées par les nombreux incendies qui ravagent des marchés, des commerces ou des domiciles privés, tant dans la capitale qu’à l’intérieur du pays. Parfois dans des zones comme Boké où il n’existe quasiment pas de sapeurs-pompiers.
Face à ce psychodrame sécuritaire qui envahit le pays, l’on se demande encore quelle est la réponse pratique envisagée par les autorités guinéennes. Car, s’il est vrai que la lutte contre la criminalité est l’affaire de tous, il n’en demeure pas moins que l’Etat doit, à travers ses structures compétentes, agir, sécuriser et rassurer les Guinéens.
D’où la question de savoir quelles sont, selon vous, chers lecteurs de Allureinfo.net, les mesures draconiennes et durables à prendre pour enrayer cette folle spirale d’insécurité à travers notre pays ? Exprimez-vous ?