L’Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès (UDRP) figure parmi les partis politiques autorisés à poursuivre leurs activités, mais sous réserve. Cette mise en garde découle de l’absence d’un bilan financier certifié par une agence de comptabilité, une exigence du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD).
Cette explication, Dr Édouard Zotomou Kpogomou, président de l’UDRP, la juge illogique. Selon lui, demander aux partis politiques de rendre compte de leur gestion financière alors qu’ils ne bénéficient d’aucune subvention publique est une aberration.
« Nous opérons sur la base des cotisations et des apports personnels. Ce n’est pas une entreprise publique ou commerciale. Nous avions soumis un bilan financier interne pour information, mais l’exigence d’une certification externe nous semble inappropriée. », a-t-il déclaré.
Malgré son désaccord, l’UDRP dispose de 45 jours pour se conformer à cette obligation, sous peine de suspension. Le Dr Zotomou se veut toutefois rassurant. « Nous avons déjà contacté une agence de comptabilité et nous déposons le document dans la semaine. »
Le leader politique perçoit néanmoins cette mesure comme une stratégie du MATD visant à entraîner certains partis. « Ils cherchent, par des tournures plus ou moins directes, à recaler des partis politiques ou à retarder une échéance inéluctable. »
Reste à savoir si cette régularisation suffira à éviter des ennuis à l’UDRP dans la perspective des échéances électorales à venir.