Le procès en appel d’Aliou Bah se poursuit à la Cour d’appel de Conakry, avec la question de savoir si le général Mamadi Doumbouya, se serait effectivement constitué partie civile. Cette interrogation retarde le début des débats et a été soulevée par Maître Pépé Antoine Lamah, un des avocats du président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), vers 11h 14.
Représentant le collectif des avocats de la défense d’Aliou Bah, Maître Lamah a interpellé la présidente de la cour en soulignant une incohérence apparente dans les éléments du dossier. Selon lui, bien que le nom du chef de l’État ait été inscrit en tant que partie civile, aucune information officielle n’a été fournie à cet égard, ce qui soulève de nombreuses questions sur la validité de cette démarche.
L’avocat a exprimé son incompréhension face à ce qu’il considère comme une tentative d’intimidation, soulignant que la procédure pénale exige un respect strict des règles, notamment en ce qui concerne la constitution de partie civile. En citant l’article 487 du Code de procédure pénale, il a rappelé que cette démarche doit être effectuée de manière claire et réglementée, soit avant l’audience, soit au moment de celle-ci, avec la déclaration consignée par le greffier.
Face à cette incertitude, il a demandé tout simplement à la présidente de la cour de clarifier la situation avant de permettre la reprise des débats, soulignant que la question de la constitution de partie civile du président Doumbouya était un préalable nécessaire à l’avancée du procès.
Amadou Diallo