Ces derniers temps , des vidéos de tortures sont devenues légion sur les réseaux sociaux. Elles montrent souvent des présumés voleurs ou voleuses, soumis à des traitements dégradants et humiliants. Une attitude passible de poursuites judiciaire rappelle Mamadou Kaly lDiallo, activiste des droits de l’homme et membre de la coordination des organisations de défense des droits humains (CODH)
« C’est un acte qui porte atteinte à la dignité humaine. Ce sont des actes de dégradation, des actes inhumains, pourtant ces présumés voleurs sont couverts par le principe des présomptions d’innocence. En matière du Droit international des droits de l’homme, la question de torture est définie en quelque sorte, comme étant une douleur aiguë, infligée de façon intentionnelle à une personne en vue d’obtenir des aveux, en vue d’inculquer la peur, la terreur à sa victime. Et cette douleur peut-être physique, elle peut être moral, elle peut être psychologique. Je condamne fermement ces actes que nous voyons à travers les réseaux sociaux », déclare Mamadou Kaly Diallo.
Pour mettre fin à ces pratiques qui sont devenues récurrentes sur les réseaux sociaux, l’activiste des droits de l’homme invite la justice à sévir contre les auteurs de ces vidéos
« J’invite les procureurs, à s’autosaisir. C’est de leur compétence territorialement de poursuivre ces gens qui filment les autres et mettent sur les réseaux car ce sont des actes criminels, inhumains et degradants, qui portent atteinte même à l’image de quelqu’un. Aucune situation d’exception ne doit justifier les violations des droits de l’homme, aucun citoyen, ou individu, n’a le droit de se rendre justice », rappelle Mamadou Kaly Diallo
AOB