Dans ce numéro du »Le Dossier de la semaine », la Rédaction de votre quotidien en ligne s’intéresse aux regards des partis politiques sur le recensement électoral biométrique dont la date de démarrage a été fixée au 15 avril 2025 par le Ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD). La censée se poursuit jusqu’au 31 mai, les préparatifs de cette opération destinée à générer un fichier électoral biométrique ont-ils connu la participation des trois principaux partis politiques du pays ? Par conséquent, le RPG arc-en-ciel, l’UFDG et l’UFR pourraient-ils boycotter cette étape majeure du processus électoral en Guinée ? Allureinfo.net a recueilli leurs avis au compte de cette rubrique hebdomadaire.
Préparatifs du recensement électoral : Marc Yombouno du RPG dénonce »l’exclusion » des Forces Vives de Guinée
Le RPG arc-en-ciel, par la voix de Marc Yombouno, membre du bureau politique national dénonce ce qu’il appelle »l’exclusion » des Forces vives de Guinée du processus de recensement biométrique lié au fichier électoral. Il l’a fait savoir le jeudi 27 mars dernier, au cours d’une interview accordée à la rédaction d’ allureinfo.net .
Tout en appelant ses militants à se faire recenser massivement, le parti exprime de vives inquiétudes sur la transparence et la fiabilité de cette opération dont la date de démarrage a été fixée au 15 avril prochain.
« Aucune partie des Forces vives de Guinée n’est associée ni impliquée au processus de recensement du biométrique. Ce sont des inquiétudes très sérieuses que nous avons », a déclaré Marc Yombouno. Qui souligne ainsi que cette »exclusion », selon lui, jette un doute sur la crédibilité du prochain fichier électoral.
Le RPG arc-en-ciel rappelle pourtant son engagement à soutenir toute initiative visant à clarifier la situation des citoyens et à garantir un fichier électoral fiable. « Nous avons toujours demandé à nos militants, militantes et sympathisants de participer et de se faire recenser massivement », assure Marc Yombouno.
Mais au-delà de la participation au recensement, c’est la méthode et l’organisation de l’opération qui préoccupent le parti. « L’administration ne peut pas, à elle seule, mener ces opérations sans impliquer les acteurs politiques », estime ce cadre du RPG arc-en-ciel, qui déplore un retour à »la case départ ».
Autre source d’inquiétude, l’absence de concertation autour du processus électoral. « Depuis la nomination du Premier ministre Bah Oury, le dialogue a été purement mis de côté », déplore Marc Yombouno.
Selon cet ancien Ministre du Commerce sous le régime d’Alpha Condé, aucune discussion n’a été engagée entre les autorités et les partis politiques, ce qui compromet, persiste-t-il, la crédibilité du futur fichier électoral.
Le RPG arc-en-ciel, qui se présente comme un acteur historique du paysage politique guinéen, conteste également la suspension dont il fait l’objet. « Un grand parti comme le RPG, qui a participé à toutes les élections depuis 1990, se retrouve suspendu après un coup d’État. C’est du jamais vu en Guinée », s’indigne Marc Yombouno.
Aboubacar Sidiki Camara