Le Zimbabwe se positionne désormais comme un acteur clé dans le domaine de l’intelligence artificielle, grâce à l’ambitieuse initiative de Strive Masiyiwa, fondateur de Cassava Technologies. En partenariat avec la société américaine NVIDIA, le magnat des télécommunications s’apprête à lancer la première usine d’IA sur le continent africain. Une initiative qui pourrait transformer l’Afrique en un pôle majeur de l’innovation technologique.
Dès juin 2025, les centres de données de Cassava Technologies en Afrique du Sud seront équipés des logiciels et infrastructures avancées d’IA développés par NVIDIA. À terme, ce modèle sera répliqué en Égypte, au Kenya, au Maroc et au Nigéria. L’objectif est de bâtir une infrastructure de pointe qui permettra de développer des solutions adaptées aux défis spécifiques du continent, notamment dans les secteurs de la santé, de l’agriculture et de l’éducation.
Au-delà de la simple production de modèles d’intelligence artificielle, cette usine servira également de centre de formation et d’incubateur pour les startups africaines spécialisées en IA. Ce projet structurant devrait créer des milliers d’emplois qualifiés et attirer des investissements étrangers dans le domaine des technologies émergentes. De nombreux observateurs estiment qu’il s’agit d’un tournant décisif vers l’indépendance technologique du continent.
Longtemps perçue comme un simple marché de consommation des innovations technologiques, l’Afrique cherche aujourd’hui à s’imposer comme un véritable acteur du numérique. En réduisant la dépendance du continent vis-à-vis des grandes puissances technologiques mondiales, Strive Masiyiwa et ses partenaires ambitionnent de faire de l’Afrique un pôle incontournable en matière d’intelligence artificielle.
Ce projet bénéficie déjà du soutien de plusieurs gouvernements africains et d’institutions internationales, ainsi que de l’intérêt croissant des grands acteurs du secteur technologique. L’avenir du numérique en Afrique pourrait bien se dessiner autour de cette initiative pionnière, qui ouvre de nouvelles perspectives pour l’innovation et la souveraineté technologique du continent.
Aboubacar Sidiki Camara