Sale temps pour le football guinéen. Kaba Diawara, ancien sélectionneur du Syli National, a déposé une plainte contre la Fédération Guinéenne de Football auprès de la FIFA, réclamant une indemnisation estimée à plus d’un 1 milliard 500 millions de Francs guinéens (environ 152 000 euros).
Limogé en Août 2024, par Bouba Sampil, après des résultats jugés décevants, Kaba Diawara dénonce une rupture abusive de contrat. « J’étais en vacances quand le président m’a appelé. Il m’a dit : On stoppe la mission. Il a salué mon travail, mais m’a fait comprendre que plusieurs membres de la fédération avaient décidé de mettre fin à notre collaboration. J’ai répondu : Ok, on ne va pas faire d’histoire, mais il faudra assumer », avait déjà révélé Diawara Diawara, détaillant le moment où il a appris son licenciement.
Il dénonce ainsi une rupture unilatérale de son contrat, qui courait jusqu’en décembre 2025. À cela s’ajoutent des arriérés financiers : primes de match non versées et engagements contractuels ignorés. Face au silence de la FGF, Kaba a saisi la FIFA, réclamant plus de 1.500.000.000 GNF pour indemnités de licenciement et préjudices.
La Fédération réglera-t-elle les indemnités de Kaba Diawara ? Bouba Sampil, qui s’est présenté devant la presse, Samedi dernier, sur les antennes de la RTG est conscient du danger qui guète la Guinée, si le problème n’est pas réglé.
Le président de la FEGUIFOOT a fait comprendre que la FIFA verse chaque année à toutes les fédérations membres une subvention de 1,25 million de dollars, répartie en deux tranches : 650 000 dollars en janvier et 600 000 en juillet.
« Nous avons reçu 813 000 dollars, dont 131 000 ont été retenus pour régler des contentieux avec d’anciens sélectionneurs. Je préfère taire les noms, mais vous savez, certains entraîneurs ont gagné leur procès contre la Guinée », faisant allusion à la décision de la FIFA, en janvier 2023, qui sommait la Guinée à payer 300000 euros à Paul Put pour rupture abusive de contrat.
Le sélectionneur Belge avait saisi le TAS pour réclamer le paiement de ses dus.
Peut-être qu’on se tourne vers le même scénario avec le dossier épineux Kaba Diawara.
Mohamed Béné Barry