Condamné à cinq ans de prison ferme, une amende de 5 milliards de francs guinéens (soit environ 550 000 euros), et la somme colossale de près de 55 millions d’euros à verser à l’État guinéen à titre de dommages et intérêts, Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense nationale et ministre d’État en charge des Affaires présidentielles sous le régime d’Alpha Condé, est à la barre ce jeudi, 10 avril 2025, devant la chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
Resté longtemps silencieux durant son procès devant la chambre de jugement en première instance, Mohamed Diané avait été reconnu coupable de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux et corruption d’agents publics.
Ce jeudi, devant la cour, l’ancien haut dignitaire sous le magistère du professeur Alpha Condé, a contesté la propriété de plusieurs biens immobiliers qui lui sont attribués. Il dénonce des charges fallacieuses contre sa personne, et rejette fermement les accusations selon lesquelles il serait propriétaire de plusieurs immeubles à Conakry et à Kankan.
Interrogé par le président de la chambre des appels, le juge Daye Mara, il a rejeté la propriété de plusieurs établissements tels que : des écoles, des pâtisseries ou encore des fermes qui sont mises à son nom. Toutefois, il a reconnu être propriétaire de certains autres biens ainsi que des comptes bancaires.
Le procès en appel continue à la CRIEF. Les débats tournent toujours autour des biens qui appartiennent où pas à Mohamed Diané.
Mohamed Béné Barry