Une question taraude les esprits. Qu’est-ce qui pourrait se passer lors de la prochaine assemblée générale annuelle de la Feguifoot, prévue pour le 8 mai prochain ? Boubacar 2 Barry, l’ex-secrétaire général adjoint du Conor, qui a rejeté, dans la première partie de l’interview qu’il a accordé à Allureinfo.net, le caractère illégal reproché par certains acteurs du football, à la récente décision de révocation de Bouba Sampil. Notre interlocuteur n’exclut pas un possible revirement lors de cette assemblée générale très attendue par la famille du football guinéen.
« Je souligne que seul le Comité exécutif de la FEGUIFOOT a la capacité de proposer et de décider d’une révocation. Aucun autre organe, ni aucune autre instance n’a cette capacité dans l’écosystème organisationnel de la Fédération. Maintenant, s’il est provisoirement révoqué, seule l’assemblée générale, lors de sa réunion annuelle, donc en présence de tous les acteurs du football, peut valider cette révocation provisoire en révocation définitive. Cette assemblée générale annuelle peut aussi déculpabiliser celui qui est provisoirement révoqué et le rétablir dans ses droits », relève Boubacar 2 Barry, dans un premier temps.
Ce connaisseur des Statuts de la Feguifoot, détaille les deux hypothèses possibles au sujet du président révoqué le 8 avril dernier par le Comité exécutif.
« Lors de l’assemblée générale du 8 mai prochain, Bouba Sampil fait face à deux situations.
En effet, les textes suggèrent que l’on introduise dans l’ordre du jour, la possibilité pour lui de venir s’expliquer et défendre son innocence. Si les acteurs estiment qu’il est innocent et qu’il a été vraiment accusé à tort, ils peuvent décider de le rétablir dans ses droits », laisse entendre M. Barry.
Cependant, poursuit-il, « si les acteurs estiment que la révocation provisoire est fondée, ils peuvent décider de le révoquer de façon définitive », tranche-t-il.
Dans cette seconde hypothèse, Bouba Sampil quitte donc définitivement la présidence de la Feguifoot. « En ce moment, le mandat n’est même plus une transition, le mandat est assuré par le vice-président le plus âgé de l’équipe du Comité exécutif ». D’où donc la désignation par le Comex de Sory Doumbouya, comme président provisoire de l’instance dirigeante du foot guinéen.
Cependant, cette révocation définitive étant administrative et organisationnelle, précise-t-il, Bouba, peut décider d’intenter des actions judiciaires. Cette fois-ci, précise-t-il, en introduisant un recours auprès d’un organe juridictionnel de la Feguifoot.
« Alors, Bouba Sampil prend cette voie, ce ne sera pas auprès de la FIFA, car, il n’y a pas de tribunal à la FIFA, apte à juger un acteur d’une fédération. Autrement dit, ce sont les litiges entre deux fédérations qui sont jugés à la FIFA. Mais les problèmes qui surviennent entre deux acteurs d’une même fédération sont jugés à l’intérieur de la Fédération », at-il tenu à préciser.
Ainsi, Bouba Sampil devra introduire son recours auprès des tribunaux de la Fédération guinéenne de football. « En ce moment, la juridiction fédérale à laquelle il devra s’adresser, c’est le tribunal d’appel qu’est la Commission de recours. C’est un tribunal d’appel à l’interne devant lequel il pourra contester la décision administrative prise contre lui dans le cadre de la révocation », explique Boubacar 2 Barry.
(A suivre !)
Mohamed Béné Barry