Dans la nuit du samedi à dimanche 20 avril, une scène d’une rare violence s’est déroulée à Kipé, aux abords de l’école française. Un groupe de jeunes hommes s’en est pris brutalement à plusieurs femmes, identifiées par certains comme des travailleuses de sexe. Les vidéos de l’agression, sont devenues virales en quelques heures.
Face à cette montée de violences ciblées, les autorités ont réagi sans tarder. Dans un communiqué conjoint diffusé ce dimanche soir à la télévision nationale, les ministres de la justice et de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables ont condamné avec fermeté ces actes.
« Ces événements tragiques ne sont que la partie visible d’un phénomène préoccupant qui menace la sécurité, la dignité et les droits fondamentaux des femmes et des jeunes filles à travers le pays », ont-ils déclaré, soulignant l’ampleur du problème.
Pour marquer une rupture face à cette recrudescence des violences, les ministères concernés entendent passer à l’action. Le ministère de la promotion féminine prévoit de saisir l’agent judiciaire de l’État afin de se constituer partie civile dans toutes les affaires similaires. Quant au ministère de la justice, il assure qu’aucune impunité ne sera tolérée et que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur.
Cette déclaration intervient alors que d’autres drames impliquant des femmes ont récemment secoué le pays, notamment à Sanoyah, Kaloum, Kankan et Kindia.
Amadou Diallo