C’est un véritable calvaire que vivent de nombreux citoyens guinéens depuis cinq jours maintenant. Les nouveaux billets de banque de 20.000GNF ne passent plus chez de nombreux pompistes ou commerçants et on apprend même avec certains operateurs de transfert Orange money.
Ce mardi matin, à Dixinn, Aissatou Sow qui a récupéré une forte somme à Madina, hier, n’arrive pas à se servir de ses billets neufs de 20000GNF. «Partout où je vais, on me dit qu’ils n’acceptent pas les billets, alors que c’est à Madina que j’ai pris cet argent. Je ne sais vraiment pas quoi faire, surtout que je ne me rappelle plus tellement de l’endroit où j’ai récupéré l’argent à Madina », nous dit la jeune dame complètement désespérée par ce qui lui arrive.
Souleymane Bah, vendeur de café, a reçu également des échos sur cette affaire.
«J’ai appris avec les gens que les billets de 20.000GNF, il ne fallait pas les prendre, parce que dans les stations ils sont rejetés. On ne comprend rien », nous fait savoir le vendeur.
Il faut rappeler que c’est à la la suite de l’attaque armée contre un convoi de transport de fonds le 12 avril dernier, que la banque centrale de la république de Guinée (BCRG), a rendu public les numéros de serie des billets dérobés afin de faciliter leur identification. Les banques primaires avaient été appelées à faire preuve de vigilance.
Une liste complète a été transmise aux banques pour empêcher toute tentative d’écoulement des billets volés.
Sauf que depuis cette sortie de la banque centrale, les citoyens connaissent de véritables difficultés dans l’utilisation des billets de 20.000GNF auprès des commerçants, cambistes…
Pour clarifier les choses, la banque centrale, dans un communiqué publié ce Lundi 21 Avril, a tenu à metrre fin aux rumeurs de démonétisation. Elle a rassuré la population. Les anciennes, comme les nouvelles coupures de 20 000 francs guinéens, restent valables sur l’ensemble du territoire national.
Une sortie qui consiste à mettre fin aux rumeurs infondées faisant état d’une prétendue démonétisation de l’une ou l’autre des séries. La BCRG précise que ces allégations n’engagent en rien ses services.
Malgré le communiqué, les citoyens rencontrent toujours des difficultés sur le terrain.
Mohamed Béné Barry