C’est parti pour la 17ème édition des 72 heures du livre. Ce grand rendez-vous qui célèbre le livre a été lancé, ce mercredi matin, au centre culturel franco-guinén (CCFG). Placées, cette année, sous le thème « la puissance féminine « , les 72 heures du livre entendent célèbrer la bravoure de la femme africaine, pilier fondamental de notre société.
Cette journée qui marque la journée mondiale du livre sera célébrée, en Guinée, avec pour ville invitée d’honneur La ville de Guéckedou, et le Rwanda comme pays invité d’honneur.
Mais bien avant, le Mardi 22 Avril, à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, les organisateurs de l’événement ont honoré trois grandes personnalités du monde de l’éducation, de la culture qui ont grandement œuvré pour la promotion du livre sur le continent Africain. Il s’agit de : l’ivoirienne, Marie-Agathe Amoakon, Directrice des maisons d’édition Eburnie, Édouard Matoko, plusieurs fois sous-directeur de l’UNESCO, et candidat au poste de Directeur de l’UNESCO, et le père Vincenzo, un éditeur espagnol de Barcelone et grand soutien des 72 heures du livre depuis le début.
Des mains de plusieurs responsables, des doyens de facultés, des professeurs des Universités de Sonfonia, de Gamal Abdel Nasser de Conakry et de l’institut des beaux arts de Dubréka, les personnalités ont reçu les titres de « Docteur Honoris Causa ».
Le fondateur des 72 heures du Livre, Sansy Kaba Diakité, a tenu à rendre un vibrant hommage à l’université guinéenne mais aussi aux prestigieux invités qui accompagnent la Guinée qui vise le titre de capitale africaine du livre.
«Conakry veut le livre. C’est ça notre mission. En imaginant les 72 heures il y a 17 ans, c’est cette flamme qu’on voulait animer dans notre pays, dans notre République. Et grâce à ces personnalités, nous allons atteindre nos objectifs. C’est pourquoi, encore une fois, je voudrais qu’on applaudisse très sincèrement pour l’université guinéenne. Quand je parle de l’université guinéenne, je parle de Sonfonia, je parle de Gamal, je parle des différentes directions, des instituts, des grandes écoles de Guinée.
La Guinée a inspiré l’Afrique. La Guinée a donné le tempo en 1958. Dans dix ans, nous allons donner le tempo pour le livre et la lecture sur le continent. Mesdames et messieurs, ce que nous allons faire va porter notre nation très très loin. Distinguer ces personnalités, c’est honorer la Guinée, c’est honorer le continent, c’est honorer le monde entier. Parce que notre doyen a été le président de l’union mondiale des éditeurs. Il a fait beaucoup de réformes. Nous les jeunes éditeurs aujourd’hui, nous suivons sa trace.
Merci à la Guinée d’honorer ses personnalités. Merci à ces jeunes qui sont venus pour écouter parce que ces récipiendaires vont faire des messages à l’endroit de cette nouvelle génération. En tout cas, nous aux éditions L’Harmattan c’est ça notre ambition, faire en sorte que le livre et la lecture puissent aider le continent à se construire», a fait savoir Sansy Kaba, devant une forte représentation diplomatique de l’union européenne, de grandes personnalités de la culture, de jeunes lycéens, collégiens et hommes de lettre qui se sont massivement déplacés pour assister à la cérémonie de lancement au CCFG.
Édouard Matoko, candidat au poste de Président de l’UNESCO a déclaré : « Il faut remplacer les bombes par les livres. Nous devons nous armer de livres pour instaurer la paix dans le monde», a lancé l’homme de lettre à tous les responsables du monde.
Dans les interventions qui ont suivi, ils ont été nombreux à saluer le pouvoir de la femme dans le règlement des conflits. De son pouvoir à créer un monde de paix. Plusieurs romancières et femmes de lettre guinéennes et africaines ont été citées comme des modèles de paix.
Dans la foulée de l’événement, l’Ambassade de France a profité de l’occasion pour offrir 500 livres au centre culturel franco-guinén.
Plusieurs activités sont au programme ce mercredi et les jours à venir au compte de cette 17ème édition des 72 heures du livre.
Mohamed Béné Barry