Face à la chute de la Guinée au classement mondial de la liberté de la presse 2025 publié par Reporters sans frontières (RSF), le gouvernement guinéen, par la voix de son porte-parole Ousmane Gaoual Diallo, a vivement réagi ce 2 mai, contestant un rapport qu’il juge « en décalage avec la réalité nationale ».
Le pays, qui occupait la 78e place en 2024, a reculé de 25 rangs pour se retrouver à la 103e position. Une évaluation que l’exécutif considère comme injuste, soulignant que des efforts importants ont été consentis pour améliorer l’environnement médiatique.
« Le Gouvernement de la République de Guinée réaffirme son attachement à la liberté de la presse », a déclaré M. Diallo, rappelant que la loi de 2010 dépénalise les délits de presse et que « rien dans le cadre juridique actuel ne restreint les libertés des journalistes ». Il a insisté sur le fait qu’aucune nouvelle législation n’est venue compromettre ces acquis.
Parmi les initiatives citées, le porte-parole a mis en avant les points de presse hebdomadaires tenus par les membres du gouvernement, la volonté de renforcer la couverture médiatique dans toutes les régions du pays, et le lancement en février dernier de la plateforme interactive Guinée GOUV, conçue pour rapprocher citoyens et autorités.
Il a également salué le travail de la Direction de la communication et de l’information (DCI) dans la diffusion des projets nationaux, notamment le projet stratégique Simandou 2040. Pour lui, ces réformes visent à faire de la liberté de la presse un pilier de transparence, de dialogue citoyen et de développement durable.
Enfin, Ousmane Gaoual Diallo a souligné que le gouvernement reste engagé dans un dialogue permanent avec les acteurs du secteur, tout en appelant les professionnels des médias à exercer leur métier dans le respect de l’éthique et de la déontologie. « La liberté de la presse ne peut être un vecteur de progrès que si elle s’inscrit dans une dynamique de responsabilité partagée », a-t-il conclu.
Amadou Diallo