La pluie qui s’est abattue sur la sous-préfecture de Maferinyah, dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 mai 2025, a causé d’importants dégâts sur les voiries publiques ainsi que dans plusieurs foyers.
Des rues et des quartiers entiers ont été envahis par des déchets de toutes sortes. Interrogée, Maïmouna Sylla, habitante du secteur Sahara, raconte avoir passé une nuit éprouvante à repousser les ordures loin de sa concession familiale.
« La pluie qui est tombée cette nuit a charrié des ordures jusqu’à l’arrière de notre maison. Chaque année, c’est la même chose. Nous qui habitons au bord de la route, nous en souffrons énormément. À un certain moment, il nous devient impossible de nous asseoir devant nos maisons pour prendre l’air à cause des mauvaises odeurs. C’est tout simplement insupportable », déplore-t-elle.
Aïssata Touré, marchande rencontrée au centre-ville, lance un appel à une action urgente et structurée.
« Ma boutique est située juste au bord de la route. Je subis chaque année les conséquences de cette insalubrité. Les premières pluies sont toujours synonymes de saletés. Après tout, c’est pareil qu’à Conakry. J’ai vécu à Gbessia, c’est avant tout un problème d’incivisme », témoigne-t-elle.
Le constat est le même dans les secteurs Maire Daouda, précisément à Dagally, ainsi qu’à Kontéyah. Ce dimanche matin, Maferinyah s’est réveillée entièrement souillée, faute de poubelles publiques mais surtout de civisme collectif. Les déchets de tout genre, mêlés à la boue, ont envahi les principales artères ainsi que l’intérieur des quartiers.
Amadou Diallo