La cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a tranché dans l’affaire impliquant Ibrahima Chérif Bah, ancien gouverneur de la banque centrale de la République de Guinée (BCRG) et vice-président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Le haut responsable politique et financier a été reconnu coupable de détournement de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption et complicité de vol, portant sur un montant estimé à 10 millions de dollars.
Absent tout au long de son procès pour des raisons de santé invoquées par son avocat, Chérif Bah a écopé de 5 ans de prison ferme et devra s’acquitter d’une amende de 5 milliards de francs guinéens. En outre, le juge Yacouba Conté a ordonné la confiscation de l’ensemble de ses biens, notamment des villas, immeubles et plantations situés à Lambanyi, Nongo Taady et Koba.
Le jugement prévoit également le remboursement de 10.005.000 USD au profit de l’État, assorti de 5 milliards de francs guinéens de dommages et intérêts. Un mandat d’arrêt a été décerné à l’encontre de l’ex-gouverneur.
Insatisfait de la peine jugée trop clémente, le procureur spécial près la CRIEF, Aly Touré, qui avait requis 10 ans de réclusion, a immédiatement fait appel de la décision.
Affaire à suivre
Amadou Diallo