Le président ghanéen est en guerre ouverte avec ses ministres qui tardent à déclarer leurs patrimoines. John Dramani Mahama a annoncé lundi avoir sanctionné plus de 40 ministres et collaborateurs pour manquement à la déclaration de leurs biens, intensifiant ainsi sa lutte contre la corruption depuis son investiture en janvier.
Ce n’est pas tout. Le chef de l’Etat du Ghana menace de limoger plusieurs membres de son gouvernement si ces derniers ne satisfont pas à cette exigence de transparence. Il avait précédemment fixé la date limite de déclaration de patrimoine au 31 mars 2025.
Lundi, lors du lancement du Code de conduite des personnes nommées par le gouvernement à Accra, Mahama a déclaré à ses ministres : « Si, d’ici la fin de la journée du mercredi 7 mai 2025, l’un d’entre vous ne déclare toujours pas son patrimoine, considérez-vous comme automatiquement limogé. »
Les fonctionnaires n’ayant pas respecté la date limite du 31 mars pour la déclaration de patrimoine devront s’acquitter d’une pénalité équivalente à quatre mois de salaire : trois mois à titre de sanction et un mois versé au nouveau fonds « Mahama Cares ».
Le président a clairement indiqué que ceux qui ne se conformeraient pas à cette obligation avant le mercredi 7 mai 2025 seraient automatiquement démis de leurs fonctions. La liste des personnes concernées n’a cependant pas été divulguée.