La lutte contre l’insécurité s’intensifie à Conakry. Ce samedi, 24 mai 2025 une vaste opération conjointe de la police nationale et de la gendarmerie a été menée dans les secteurs sensibles de Cosa, Simbaya Gare, tout le long des rails, ainsi que dans les ghettos et zones réputées à risques, notamment Bujumbura.

Dix pick-ups lourdement chargés d’agents des forces de l’ordre, sous la direction du commandant Kamissoko de la gendarmerie ECO 18 de Cosa et accompagnés de plusieurs colonels de la police, ont fait une descente musclée dans le secteur de Bujumbura. Cette zone, récemment vidée lors d’une vaste opération de déguerpissement, a vu réapparaître de nouvelles baraques précaires, utilisées principalement comme refuges pour les trafiquants et consommateurs de drogues.
Face à ce retour progressif et l’occupation illégale des lieux, les autorités ont opté pour la fermeté. Toutes les installations de fortune érigées à nouveau sur le site déguerpi ont été incendiées. Plusieurs individus ont été interpellés et mis à la disposition des officiers de police judiciaire pour les besoins de l’enquête.

Des échauffourées ont brièvement éclaté entre certains jeunes inconnus et les forces de l’ordre. Mais la riposte a été rapide : les jets de pierres ont été rapidement contenus par l’usage de gaz lacrymogènes.
Selon nos sources, cette nouvelle intervention s’inscrit dans la continuité des actions sécuritaires menées suite à l’attaque armée qui a coûté la vie à un jeune homme à Matoto Khabitaya, la semaine dernière. Des membres présumés du gang impliqué dans ce meurtre ont été arrêtés, et Bujumbura est désormais désignée comme l’une de leurs bases arrière présumées dans la haute banlieue de Conakry.
Les autorités promettent de maintenir la pression sur les réseaux criminels afin de garantir la sécurité des citoyens et de restaurer l’ordre dans les quartiers les plus touchés par l’insécurité.
Sory Kandja Bangoura