Le rideau s’apprête à tomber sur l’un des procès politiques les plus scrutés de ces derniers mois. Ce mercredi, 28 mai, la Cour d’appel de Conakry rendra son verdict dans l’affaire opposant Aliou Bah, président du MoDeL, à l’État guinéen, dans un dossier qui a suscité une attention tant au niveau national qu’international.
Condamné en première instance à 2 ans de prison pour « diffamation » et « offense » envers le Chef de l’État, Aliou Bah espère obtenir sa libération à l’issue de cette procédure en appel.
Le 23 avril dernier, à l’issue des réquisitions du parquet et des plaidoiries de la défense, le procès a été mis en délibéré. Dans ses derniers mots à la barre, l’opposant a dénoncé un « acharnement politique » et affirmé qu’il n’avait commis aucun crime. « Je suis convaincu que vous allez me rétablir dans mes droits et me libérer », a-t-il déclaré devant la présidente de la Cour.
Le procès en appel s’est tenu dans des conditions de sécurité renforcées et sous haute surveillance, reflet des tensions politiques que soulève cette affaire. L’accès à la salle d’audience avait été strictement encadré, et les mesures de filtrage particulièrement sévères.
Aliou Bah avait été interpellé fin décembre 2024 à la frontière sierra-léonaise, puis condamné le 7 janvier 2025. Sa défense, qui plaide l’innocence et dénonce un dossier vide, mise sur un retournement de situation en appel.
Amadou Diallo