La juge Hadja Fatoumata Bangoura a confirmé en appel la condamnation de Mamadou Aliou Bah à 2 ans de prison ferme, suscitant de vives réactions de la part de ses avocats. Maîtres Galissa Hady Diallo et Houleimatou Bah se sont exprimés devant la presse, à la sortie de l’audience.
« La Cour vient de confirmer en toutes ses dispositions, la condamnation en première instance de Mamadou Aliou Bah. Donc, c’est un moment très pénible pour nous. Vous allez sûrement le comprendre parce qu’on ne s’attendait pas à cela », a déclaré Maître Galissa Hady Diallo.
Selon la défense, cette décision, prise sans réelle motivation détaillée, est tombée de façon inattendue.
« C’est une décision qui est tombée, on dirait, un couperet. La Cour s’est contentée juste de nous dire qu’elle confirme en toutes ses dispositions, la décision en première instance. Alors qu’elle a l’obligation de rejuger parce qu’elle a été saisie pour cela. »
Face à cette situation, les avocats projètent d’échanger avec leur client afin de déterminer la suite à donner à cette affaire.
« Nous allons nous concerter avec notre client et la démarche à suivre sera communiquée. Nous allons faire ce qu’il veut. Il y a quand même des voies de recours, mais nous allons pour le moment discuter avec lui et adopter la démarche à suivre ».
La défense salue la bravoure de leur client et appelle les militants à garder espoir.
« Il n’y a plus rien à ajouter si ce n’est demander à l’ensemble des militants ici présents et ceux qui nous suivent un peu plus loin, de renouveler leur soutien à Mamadou Aliou Bah qui, jusqu’à ce moment-là, nous a montré un exemple de courage, de ferveur et de détermination, et ça n’a pas changé ».
Ils relèvent tout de même une nuance dans la décision finale de la cour.
« Il est vrai que le procureur de la Cour d’appel avait requis 5 ans, mais la juge ne l’a pas suivi. Elle s’est contentée de confirmer les 2 ans qui ont été prononcés en première instance. » Néanmoins, les avocats estiment que le travail effectué en appel méritait mieux.
Malgré cette décision non espérée des avocats de la défense, ceuxi-ci ne disent pas baisser les bras. Ils promettent de continuer de se battre. Une procédure devant la Cour suprême reste une option ouverte.
Mohamed Béné Barry, Morlaye Damba