Une délégation représentant les candidats au pèlerinage, victimes d’escroquerie en lien avec l’organisation du hadj, a été reçue au Secrétariat général des Affaires religieuses (SGAR) ce lundi. L’objectif de cette rencontre était de trouver une solution à la situation de ces fidèles qui avaient versé d’importantes sommes d’argent dans l’espoir d’accomplir leur devoir religieux cette année.
Selon Amara 2 Sylla, porte-parole du groupe des victimes, les émissaires du chef de l’État ont reconnu l’impossibilité matérielle de les intégrer dans le processus de pèlerinage cette année, en raison de délais trop courts et d’une organisation déjà bouclée. Toutefois, le gouvernement a assuré que ces pèlerins seront prioritaires pour l’édition 2026. « Oui, je confirme que nous avons rencontré le Secrétaire général des Affaires religieuses aujourd’hui. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de notre voyage à la Mecque. Les émissaires du chef de l’État nous ont expliqué qu’en raison des délais trop serrés cette année, il ne serait plus possible de voyager. Cependant, ils nous ont promis que nous serons pris en charge l’année prochaine et intégrés au premier convoi », a déclaré Amara 2 Sylla.
Interrogé sur le remboursement éventuel des montants déjà versés, le représentant des victimes a relativisé: « Pour nous, l’essentiel est d’aller à la Mecque. C’est à l’État de juger s’il faut rembourser ou pas. Notre priorité reste le pèlerinage l’année prochaine. »
Sur le plan judiciaire, l’affaire connaît également des avancées. La femme soupçonnée d’avoir orchestré cette arnaque a été interpellée par les autorités. D’après Amara 2 Sylla, elle a été entendue par les services de sécurité, puis présentée au procureur du Tribunal de Première Instance de Mafanco, avant d’être transférée à la maison centrale de Conakry.
Amadou Diallo