À deux jours de la célébration de la fête de Tabaski, la ville de Kankan, capitale de la Haute Guinée, connaît une véritable ruée de voyageurs venus de tout le pays. Nombreux sont les citoyens désireux de rallier cette ville emblématique pour participer à la célèbre danse traditionnelle Mamaya, qui s’y tient chaque année après la prière de l’Aïd el kebir.
Mais pour ces voyageurs, rejoindre Kankan relève du parcours du combattant, tant sur le plan logistique que financier. En effet, à mesure que la fête approche, les tarifs de transport grimpent en flèche. Ce mercredi soir, à la gare routière de Gomboyah (Coyah), les prix d’un aller simple pour Kankan oscillent entre 350 000 et 400 000 francs guinéens, contre 250 000 GNF en temps normal.
Malgré cette flambée des prix, les candidats au voyage n’ont d’autre choix que de s’y plier, souvent contraints par le désir impérieux de retrouver leurs proches et de participer aux festivités. « On n’a pas le choix. La Mamaya ne se rate pas. C’est dans notre sang », confie un jeune voyageur, résigné face aux tarifs qu’il qualifie de « fantaisistes ».
En attendant, les gares routières ne désemplissent pas, dans une ambiance mêlant impatience, nervosité et espoir de célébrer la Tabaski à Kankan, ville symbole de tradition et de rassemblement.
Mohamed Béné Barry, envoyé spécial