La 85ème de la Mamaya a démarré sur les chapeaux de roues avec une affluence record et une ferveur populaire jamais vue auparavant. Mamadou Diana Kaba, président du Sèdè Dandiya n°4, s’est exprimé à l’issue de cette première journée, qu’il qualifie de « sans faute » malgré quelques défis logistiques.
« C’est une première journée sans faute et un sentiment de satisfaction », a déclaré le président, visiblement ému. « Depuis que nous avons commencé à organiser la Mamaya, cette 85e édition a connu le plus grand nombre de participants. J’étais même submergé depuis 12 heures ; les gens avaient commencé à venir s’installer».
Un tel engouement a toutefois eu des répercussions sur l’organisation. « Le protocole observé n’a pas du tout été respecté. Les gens qui devaient s’asseoir sous les tentes n’ont finalement pas eu de place. À partir de 14h15, il n’y avait plus de place », a-t-il expliqué.
Mamadou Diana Kaba n’a pas manqué de saluer l’implication du chef de l’État, qu’il juge déterminante dans le succès de cette édition. « Aujourd’hui, je suis très fier du Sèdè DanDiya n°4 et fier de M. le Président de la République, le général Mamadi Doumbouya, grâce à qui cet engouement est là. Le nombre de participants aujourd’hui a doublé grâce à l’appui et à la détermination de M. le Président de la République».
Malgré les difficultés, notamment liées à la sécurité et à la gestion de la foule, le président reste optimiste : « Alors, si vous me posez la question, je dirais que c’est un sentiment de fierté, de satisfaction et de prudence. Au départ, nous avons voulu maintenir le premier dispositif. Après, l’ordre est venu de laisser tout le monde entrer, et tout le problème, c’est la sécurité des lieux. Mais ceux qui sécurisent les lieux, s’ils me disent de laisser les gens entrer, je ne peux que faire cela ».
L’affluence a même perturbé le bon déroulement des danses traditionnelles. « Si vous voyez le départ, les gens n’ont pas pu danser comme il faut, parce que sur la pelouse, il y avait plus de 5000 personnes. On ne peut pas danser comme il faut. Mais si Dieu le veut, nous ferons encore mieux pour que la deuxième journée de cette 85ème édition soit meilleure que la première journée. »
Il a aussi tenu à saluer la participation des invités venus de différentes régions et pays : « La région invitée et d’autres venus d’autres pays sont déjà arrivés. »
Enfin, dans un message d’unité et de reconnaissance, Mamadou Diana Kaba a remercié chaleureusement les participants : « Je remercie le comité de la Basse-Côte et la population qui s’est mobilisée massivement pour répondre à l’appel de Kankan. Ce geste nous va droit au cœur et cela veut dire que nous sommes unis et indivisibles. Nous sommes une famille. L’année passée, c’était le Fouta qui était là, et la forêt était là. Cette fois-ci, c’est la Basse-Guinée».
La Mamaya 2025 est donc bien lancée sous le signe de l’unité nationale, de la culture et d’une ferveur populaire exceptionnelle.
Mohamed Béné Barry, Morlaye Damba, Sory Kandia Bangoura