En marge de la troisième conférence des Nations unies sur l’océan, à Nice, dans le sud de la France, la ministre de la pêche et de l’aquaculture a récolté une belle moisson pour le secteur halieutique guinéen. Fatima Camara qui a participé à ce sommet qui réunissait de nombreux dirigeants de la planète, notamment africains, a décroché un important accord de financement pour des projets majeurs, comme celui intitulé « Kunki ».
A l’occasion de cet événement qui a pris fin ce vendredi 13 juin, elle était l’invité de la chaine francophone TV5 Monde. Fatima Camara, ministre de la Pêche et de l’économie maritime, a d’abord rappelé que la pêche représente 4,5 % du PIB national.
C’est bien pour cette place stratégique et les milliers d’emplois qu’elle génère, que la pêche occupe une place de choix dans la vision du président Mamadi Doumbouya, souligne-t-elle « Nous avons eu à signer un autre accord au niveau de la commission sous-régionale où la Guinée aussi s’est engagée. De nouveaux partenariats ont été créés. Nous avons renforcé le partenariat avec l’IRD, mais aussi une grande moisson et de très grands efforts. Nous avons pu obtenir un financement de 128 millions de dollars avec le groupe de la Banque mondiale et de l’AFD », s’est réjouie la ministre Fatima Camara.
Le projet qui a obtenu une enveloppe de 128 millions de dollars s’intitule Kunki. Il vient booster le secteur en intervenant dans la résilience climatique et en améliorant les conditions de vie et de travail des acteurs du secteur halieutique. « Il y aura la rénovation et la construction de nouveaux ports modernes. Donc l’emploi va être créé, ça va aider au niveau de toute la population côtière qui va profiter de ce projet. Des formations sont en cours, la recherche est au rendez-vous. Donc je pense que ce projet vient en appoint », a-t-elle souligné.
Sur le plan de la lutte contre la pêche illicite non déclarée, la Guinée a aussi pris des engagements. Au nom de son pays, la ministre a signé une convention avec la commission sous-régionale. « Il faut savoir que la Guinée vient avec une double casquette parce que nous assurons la présidence de la conférence ministérielle pour la coopération halieutique des États membres de l’Océan Atlantique (COMAFAT), qui regroupe 22 États membres. Donc nous avons saisi ce sommet pour pouvoir échanger, afin de pouvoir harmoniser les législations, afin de pouvoir partager les expériences en termes de technologie pour pouvoir remédier à la pêche INN. On perd plus de 1,4 milliard en chiffre d’affaires au niveau de l’Afrique à cause de la pêche illicite non déclarée », a révélé la ministre de la pêche et de l’aquaculture.
Sur un tout autre plan, Fatima Camara est intervenu sur les évolutions politiques en cours en Guinée, notamment le processus de retour à l’ordre constitutionnel. « Vous avez vu la campagne de sensibilisation qui se fait au niveau du RAVEC. Cela montre à suffisance l’intérêt que les autorités actuelles portent pour pouvoir nous donner des fichiers fiables ».
Grace à son leadership et ses nombreuses réformes dans le secteur de la pêche, la ministre Fatima Camara assure avec brio la présidence de la conférence ministérielle pour la coopération halieutique des États membres de l’Océan Atlantique (COMAFAT).