Dix (10) ans de prison et un mandat d’arrêt, c’est la peine qu’a requis ce lundi 10 mars 2025, le ministère public de la chambre de jugement de la cour de répression des infractions économique et financière, contre Ibrahim Chérif Bah, ancien gouverneur de la banque centrale de Guinée.
Cet ancien haut cadre de l’Etat est poursuivi pour des faits de détournement de deniers publiques, de corruption, d’enrichissement illicite, de blanchissement de capitaux, d’abus de confiance et complicité.
L’audience du jour étant consacrée aux plaidoiries et réquisitions, le ministère public a demandé à la cour de déclarer suffisamment coupable Ibrahima chérif Bah des faits qui lui sont reprochés. Et pour la répression, le procureur Aly Touré a requis dix (10) ans de prison et un mandat d’arrêt contre le prévenu, que le ministère public, dit-il, se chargera d’exécuter.
À en croire le ministère public, la base légale de ce mandat d’arrêt est la disposition de l’article 479 du code de procédure pénale, qui stipule que lorsque le prévenu cité dans les conditions prévues par le premier alinéa de cet article ne comparaît pas et que la peine qu’il encourt est égale ou supérieure à deux années d’emprisonnement, le tribunal peut ordonner le renvoi de l’affaire et, par décision spéciale et motivée, décerner mandat d’amener ou d’arrêt contre le prévenu.