Le procès de Dr Ousmane Kaba, ancien ministre de l’économie et des finances et président du parti des démocrates pour l’espoir (PADES), et ses co-accusés dont l’ancien ministre Boubacar Barry, s’est poursuivi ce lundi 10 mars 2025, devant la chambre de jugement de la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). L’audience de ce lundi devait se consacrer à la comparution de l’ex ministre Moussa Condé, communément appelé Tata vieux et la poursuite des débats.
Ce dernier n’étant pas présent dans la salle d’audience, ses conseils ont justifié cette absence par un problème de santé. ‘’Notre client est très malade, c’est ce qui explique son absence aujourd’hui dans cette salle d’audience. D’ailleurs, il attend une intervention chirurgicale, d’après les médecins de la clinique où il suit son traitement.’’, a précisé la défense.
Ainsi, les débats ont tourné autour du document qu’a communiqué la partie civile à la cour, faisant état de l’existence légale de la société plaignante.
Prenant la parole, les avocats de la défense ont mis en cause l’existence juridique de la société Bankina pêche. Ils ont relevé d’ailleurs que le nom de ceux qui sont censés parler au nom de cette société ne ressort en aucun cas dans le document communiqué par la partie civile à la cour.
Des propos qui ont été aussitôt balayés d’un revers de main par celle-ci. ‘’ La déclaration d’existence est différente du statut. Dans le document, il est clairement indiqué que le répondant de la société Bankina est Ousmane Bangoura, directeur de ladite société. Il faut que vous compreniez que cette procédure est pénale et non sociétale ». a expliqué maître Tèninké Touré.
Revenant à la charge, la défense a demandé à la partie civile la production de son RCCM et la suspension des débats dans cette affaire, jusqu’à ce que l’existence juridique de la société Bankina pêche soit prouvée.
Ce qu’a contesté le parquet. Aly Touré, procureur spécial près la CRIEF, a pour sa part indiqué que cette demande de la défense ne peut être un motif de suspension de la procédure.
La cour a renvoyé l’affaire au 24 mars prochain pour la production du RCCM par la partie civile et la poursuite des débats.