Djalikha Diawara s’est présentée devant le tribunal criminel de Mafanco comme une veuve. Elle sera située sur son sort le 11 février prochain. Cette accusée a été jugée cette semaine pour des faits présumés de trafic international de cocaïne.
Interrogée à la barre, Djalikha Diawara n’a pas nié les faits. C’est une vendeuse de poissons qui s’est reconvertie dans le trafic de cocaïne vers la Tunisie. C’était pour subvenir aux besoins de sa famille, a-t-elle soutenu.
Quand est venu le moment des plaidoiries et des réquisitions, l’avocat de l’État a sollicité auprès du tribunal, la condamnation de la jeune femme au paiement de 200 millions de francs guinéens à titre de dommages et intérêts. Un peu plus tôt, Me Aimé Christophe Labilé Koné a affirmé que les agissements de Djalikha Diawara entament l’image du pays. Et qu’ils méritent d’être réprimés à la hauteur de la forfaiture.
Le ministère public a abondé dans le même sens. Son représentant au procès a requis la condamnation de l’accusé à 5 ans de prison et le paiement de 240 millions de francs guinéens comme amende. Plus loin, il a demandé la destruction de la cocaïne saisie. Quant à l’avocat de la défense, sa cliente a déjà reconnu les faits. Il ne pouvait pas faire autrement. Me Cécé Victorien Théa a plaidé coupable. Il a même sollicité la clémence du tribunal en faveur de Djalikha Diawara.
Cette affaire date d’octobre 2024. L’accusée est alors interpellée par les services de ciblage de l’aéroport international AST Ahmed Sékou Touré. Elle détenait 1,2 kilogrammes de cocaïne. Djalikha Diawara, originaire de Forécariah partait en Tunisie pour la troisième fois. Elle avait réussi deux premiers voyages qui lui avaient permis d’engranger 18 millions GNF de bénéfices.
À noter que depuis plus d’une semaine, plusieurs dossiers relatifs au trafic de drogue sont jugés au tribunal de première instance de Mafanco.