Dans le cadre de la réforme des finances parlementaires, le président du conseil national de la transition a commandité un audit en 2022 au sein de l’institution qu’il dirige au lendemain de son installation.
Au terme de cette procédure de contrôle interne du PCNT, il a été détecté près de 300 travailleurs fictifs sur les 1044 fonctionnaires parlementaires.
Il faut le dire, cette pratique a été abandonnée à l’arrivée du CNRD.
Selon nos informations, le président du CNT a pris plusieurs mesures en vue d’instaurer une véritable pratique de transparence. Il s’agit de :
– La bancarisation de tous les travailleurs ;
– L’informatisation du fichier des travailleurs
– L’écrasement des fictifs.
– L’augmentation des salaires des contractuels à hauteur de 50% (2.100.000 GNF à 3.100.000) GNF
– Le recrutement de nouveaux agents.
Toutefois, les premières analyses des données extraites de la plateforme de gestion FUGAS, qui est un fichier unifié de la solde et de l’administration mettent à nu de graves anomalies de chiffres entre les primes perçues et celles budgétisées avec un gap important, pour l’Assemblée nationale sur la période 2016-2021. Chaque travailleur aurait dû percevoir sur cette période une prime de session de 6 millions de francs en plus du salaire de base fixé à 2.100.000 francs guinéens par travailleur parlementaire par mois. Ce qui équivaut à 8.100.000 francs guinéens devant effectivement être perçus par mois en lieu et place de la somme modique de 2.100.000 GNF.
Mais les salaires et primes des travailleurs parlementaires sont gérés par la division solde de la direction générale du budget, conformément à la LORF.
Face à ces disparités révélées par le FUGAS, tous les regards sont tournés vers le ministère du budget pour restaurer la vérité et situer les responsabilités.
Déjà au CNT, le président de l’institution a, pour sa part, décidé de prendre ses responsabilités à travers la mise en place d’une commission technique d’enquête sur la situation salariale des travailleurs parlementaires de 2014 à 2021.
Dr Dansa Kourouma demande à ladite commission, d’auditer les salaires des travailleurs concernés et de comparer les montants affichés sur les bulletins avec les paiements effectivement perçus, d’identifier les causes des irrégularités constatées et de situer les responsabilités, d’évaluer l’impact financier et administratif de ces irrégularités, de proposer des mesures correctives et préventives pour éviter de tels dysfonctionnements à l’avenir, d’élaborer et de lui soumettre un rapport détaillé assorti de recommandations.