Le feuilleton judiciaire autour d’Aliou Bah se poursuit. Ce mercredi 9 avril 2025, la cour a rejeté toutes les requêtes formulées par les parties lors de la reprise du procès de l’opposant politique, président du Mouvement démocratique libéral (Model). À l’issue d’une suspension de près d’une demi-heure, la juge Hadja Fatou Bangoura a tranché : ni huis clos, ni médiatisation. Le procès est renvoyé au 16 avril prochain pour la suite des débats.
Le ministère public avait demandé que l’audience se tienne à huis clos et que le procès ne soit pas médiatisé, tandis que la défense plaidait pour une large couverture médiatique au nom de la transparence. Mais la cour a refusé de faire droit à l’une ou l’autre des demandes, invoquant les dispositions légales en vigueur.
Une décision que conteste vigoureusement la défense. Pour maître Pépé Antoine Lamah, l’un des avocats d’Aliou Bah, le parquet cherche à « éviter que le débat évolue » et à « empêcher que M. Bah soit situé sur son sort ». Il affirme que le ministère public, « désarmé dans ses agissements », craint la transparence.
Condamné en janvier dernier à deux ans de prison ferme pour « offense et diffamation » envers le général Mamadi Doumbouya, président de la transition ayant pris le pouvoir en septembre 2021, Aliou Bah reste pour l’heure détenu à la maison centrale de Conakry.
La défense, qui affirme que l’opposant est poursuivi uniquement pour ses opinions, espère pouvoir plaider sa relaxe « pure et simple » lors de la prochaine audience prévue le 16 avril prochain.
Aboubacar Sidiki Camara