La décision de refoulement par les autorités guinéennes du cheptel malien en pâturage sur le territoire n’est pas sans conséquence pour les éleveurs maliens. Il vous souviendra que le gouverneur de Kankan a récemment suspendu l’accord qui liait les deux pays dans ce sens, à la suite de l’arrestation à Mandiana, d’un individu présenté comme un djihadiste en reconnaissance de terrain.
L’ancien premier ministre malien, Moussa Mara parle d’une catastrophe pour le Mali.
« Depuis des décennies, à cause des changements climatiques, le cheptel malien, le second le plus important d’Afrique de l’Ouest après celui du Nigéria, en transhumance, s’enfonce de plus en plus chez nos voisins du sud, notamment la Côte d’Ivoire et la Guinée et quelques fois jusqu’au Ghana, au Togo et au Benin. Ces pays montrent des réticences ces dernières années, le dernier en date est la Guinée qui a pris la décision de refouler nos amis pendant ce mois d’avril », a d’abord rappelé l’ancien premier ministre malien.
Les estimations font état d’environ 2 Millions d’animaux maliens dans ce pays. Leur rapatriement brutal entraînerait des conséquences inimaginables pour notre pays, a-t-il ajouté.
Moussa Mara demande ensuite au autorités maliennes « de ne pas laisser le seul Ministère en charge de l’élevage s’occuper de ce problème. Il faut une implication au plus haut sommet de l’Etat et un traitement sécuritaire, diplomatique et économique de cette question avec les plus hautes autorités du pays frère qu’est la Guinée. Au-delà, nous devons anticiper les difficultés croissantes de nos voisins à faire face à la transhumance de notre cheptel et essayer d’apporter à cette question stratégique des réponses structurelles durables, a-t-il ecrit sur son compte X.