Le 20 décembre 2024, une nouvelle équipe prenait les commandes de l’Office Guinéen de Publicité (OGP-SA/CA), découvrant une institution vermoulue, conséquence d’une gestion à la petite semaine.
Une trésorerie à sec, des dettes abyssales, un personnel démotivé et une structure en perte totale de repères : c’est un véritable champ de ruines qu’a dû affronter l’équipe conduite par Aladji Cellou.
Crise financière, désordre organisationnel, climat social tendu : l’OGP n’était plus qu’un nom. Avec une dette globale dépassant les 88 milliards GNF (dont 42 milliards d’arriérés fiscaux, 35 milliards dus aux fournisseurs et 8 milliards de salaires impayés), la faillite semblait inévitable. Et pourtant, en 100 jours, l’improbable s’est produit : un redressement engagé, structuré, visible.
Dès les premières semaines, la direction a déclenché un plan de sauvetage d’urgence, avec pour objectif de remettre de l’ordre dans la maison. C’est ainsi qu’un plan stratégique de relance a été élaboré et validé par le conseil d’administration, s’articulant autour de quatre piliers : assainissement des finances, réorganisation interne, modernisation des services et implication des acteurs clés.
Des décisions fortes ont suivi :
Une nouvelle organisation, avec la création d’une Direction de la Stratégie et de l’Innovation ;
La mise en place d’un plan d’action opérationnel rigoureux ;
L’introduction d’objectifs de performance pour chaque responsable ;
Des réunions hebdomadaires du Conseil de Direction pour un pilotage constant.
Sur le plan administratif, la transparence est redevenue une priorité. Un manuel de procédures administratives et financières est en cours de finalisation. Parallèlement, l’OGP a entamé la digitalisation de sa comptabilité pour garantir fiabilité et traçabilité.
La logistique n’a pas été laissée pour compte : le siège a été transféré à Taouyah, dans un bâtiment moderne de six étages, offrant un meilleur cadre de travail aux équipes.
Pour autant, le terrain n’est pas laissé pour contre : une vaste opération de recensement et de démantèlement des panneaux illégaux ou vétustes a été lancée dans le Grand Conakry, en collaboration avec les autorités locales. L’objectif est de réguler, assainir et restaurer l’autorité de l’OGP.
La cerise sur le gâteau a été l’adoption d’un budget prévisionnel de 62,6 milliards GNF pour 2025, marquant l’ambition claire de poursuivre cette dynamique.
Comme on le voit, en trois mois à peine, les lignes ont bougé.
L’OGP, donné pour mort, renoue avec l’espoir et la confiance. Et ce n’est qu’un début, connaissant le talent managérial d’Aladji Cellou Camara.
Amadou Diallo