Les rassemblements populaires que tient, depuis quelques semaines, le CNRD dans les régions administratives, au compte des marches blanches pour la paix, semblent faire écho à l’union des forces démocratiques de Guinée. Comme pour dire que le comité national du rassemblement pour le développement n’est pas aussi populaire qu’il y paraît, Cellou Dalein Diallo a lancé, ce samedi 26 avril, un défi au partisans de Mamadi Doumbouya.
« Si le CNRD veut démontrer qu’il est majoritaire, qu’il se mesure aux partis politiques en leur laissant la liberté d’organiser leurs manifestations », a fait savoir le président de l’UFDG sur sa page Facebook.
S’il estime avoir le peuple avec lui, ajoute l’ancien premier ministre, « il n’a pas besoin d’utiliser l’intimidation et la corruption pour faire venir massivement des gens de Conakry afin de remplir les rues et les places publiques des capitales régionales ».
Pour Cellou Dalein Diallo, « le peuple de Guinée observe avec indignation l’interdiction de toute manifestation, à l’exception de celles organisées pour promouvoir et justifier la candidature de Mamadi Doumbouya. Chacun sera jugé en fonction de ses faits et gestes et répondra devant l’histoire de ses actes ».
Le président de l’union des forces démocratiques ajoute qu’au moment où des citoyens innocents sont traqués, kidnappés, emprisonnés, tués, déportés ou portés disparus, certains Guinéens avides de pouvoir et d’argent, au lieu de s’indigner et de réclamer vérité et justice pour les victimes, défilent avec des pancartes appelant à soutenir les auteurs de ces crimes et à réclamer leur maintien au pouvoir.
« Ils en assumeront l’entière responsabilité devant Dieu et devant l’histoire », a-t-il déclaré.