C’est l’une des déclarations phares du ministre de l’urbanisme, de l’habitat, de l’aménagement du territoire, chargé de la récupération des domaines spoliés de l’Etat. Ce lundi, à la Maison des jeunes de Kankan, Mory Condé, a eu un échange avec les administrateurs territoriaux sur le déroulement du recensement en cours.
Dans son discours, le ministre a d’abord demandé aux chauffeurs de transports en commun d’exiger de chaque citoyen la présentation de son récépissé de recensement avant d’embarquer pour toute destination. L’autre pan de son intervention a été axé sur les cimetières, rappelant le cadre réglementaire qui y sera désormais appliqué.
A la suite du recensement en cours, Mory Condé appelle les gardiens de cimetières à plus de fermeté et de rigueur. Les corps ne doivent plus y être inhumés s’ils n’ont pas de papiers.
« Après ce recensement, beaucoup de vos morts pourriront entre vos mains. Si ce recensement finit sans que vous ne vous fassiez recenser, je jure que vous n’enterrerez pas vos morts dans les cimetières. Peut-être que vous les enterrerez chez vous, et si on prend quelqu’un dans ce cas, vous irez en prison. C’est la loi guinéenne qui dit que personne ne doit être enterré sans connaître la cause de sa mort, sans que les médecins ne mettent un certificat de décès sur son corps. Quand on ajoute ce papier, une copie doit aller à la mairie. Le papier délivré à la mairie doit être donné au gardien du cimetière avant d’accéder à l’intérieur du cimetière. Après ce recensement, tout gardien qui accepte un corps dans un cimetière sans papier aura affaire à la loi, et l’imam qui prie sur un corps sans connaître les causes de sa mort devra aussi s’expliquer. » a-t-il fait savoir.