Arrêté en Sierra Leone, puis extradé vers la Guinée, Thierno Moussa Diallo, principal suspect dans l’affaire du braquage de 21 milliards de francs guinéens sur l’axe Kindia-Mamou, se retrouve au cœur d’une vive controverse juridique. Son avocat, Me David Béavogui, fustige ce qu’il qualifie de multiples atteintes aux droits fondamentaux de son client.
Dans une déclaration faite ce 30 avril 2025, l’avocat a exprimé son indignation face à la présentation publique de son client à visage découvert lors de sa remise officielle aux autorités guinéennes.
« Monsieur Thierno Moussa Diallo est jeté en pâture, écrabouillé par l’opinion publique comme le chef d’orchestre, en violation du principe cardinal de la présomption d’innocence », a-t-il dénoncé.
Me David Béavogui invoque la Déclaration universelle des droits de l’homme, rappelant que :
« Toute personne suspectée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. »
Selon la défense, des images largement partagées sur les réseaux sociaux montrent Thierno Moussa Diallo, victime de violences, possiblement infligées dans le but d’obtenir des aveux.
« Nous dénonçons avec fermeté ces méthodes d’un autre âge et le refus persistant des enquêteurs de nous permettre l’accès à notre client », a martelé Me Béavogui.
Un huissier de justice aurait déjà été requis pour constater ces violations. L’avocat exige un accès immédiat à son client et rejette « tout procès-verbal issu d’aveux extorqués ou obtenus sous la contrainte ».
Amadou Diallo