Le Conseil paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a annoncé, ce mercredi, la levée immédiate de la suspension du Gabon de ses activités, ainsi que des sanctions imposées à la suite du coup d’État militaire de 2023.
Cette suspension, prononcée après la destitution de l’ex-président Ali Bongo par l’armée, visait à sanctionner un changement de pouvoir jugé contraire à l’ordre constitutionnel. Conformément aux textes de l’UA, elle devait rester en vigueur jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel.
Dans une publication sur X, le CPS a précisé que cette décision faisait suite à une réunion sur la transition politique au Gabon, où les avancées vers un retour à la légalité constitutionnelle ont été jugées « globalement satisfaisantes ».
Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, a salué cette décision, la qualifiant de « fierté nationale » et de symbole du retour du Gabon sur la scène africaine. Il a souligné que cette reconnaissance récompensait les efforts du pays, notamment l’organisation d’élections présidentielles crédibles et le respect affiché des principes démocratiques.
Il a également réaffirmé l’engagement du Gabon en faveur de la démocratie, de la paix, du développement durable et de la solidarité entre les nations africaines.
Le 12 avril, le Gabon a tenu une élection présidentielle au terme de laquelle le président de transition, Brice Oligui Nguema, a été déclaré vainqueur avec 94,85 % des voix. Âgé de 50 ans, Nguema avait orchestré le coup d’État d’août 2023, mettant fin à plus d’un demi-siècle de règne de la famille Bongo.
Mohamed Béné Barry