C’est un coup de filet majeur que la gendarmerie nationale a réalisé dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. Ce mercredi 13 mai, les autorités de la sécurité routière ont procédé à la présentation d’une importante quantité de chanvre indien saisie le 11 mai dernier à Tapioka, dans la commune urbaine de Kindia.
Pas moins de 742 kilogrammes de chanvre indien ont été interceptés par une unité de la gendarmerie, grâce à un travail de renseignement soutenu par la population. Une saisie que le commandant de la première région militaire de Kindia, le Colonel Mamadi Condé, a qualifiée de « tentative d’intoxication de la jeunesse guinéenne ».
Au cœur de cette affaire : Aïssata Sylla, une femme enceinte, mère de deux enfants. Elle s’est elle-même présentée à la gendarmerie après l’arrestation du convoyeur et de ses apprentis. À la surprise générale, elle a reconnu être la propriétaire des 14 sacs de drogue, tout en tentant d’atténuer sa responsabilité: « Je n’ai pas cherché la drogue moi-même. Quelqu’un m’a contactée pour faire du business. J’ai payé 10 millions pour une partie de la marchandise et obtenu 400 kg à crédit », a-t-elle déclaré devant les enquêteurs.
Selon ses explications, cette cargaison était son deuxième colis, après un premier transport de 200 kg. Elle affirme avoir payé 3 millions de francs guinéens au chauffeur pour l’acheminement, sur un montant initialement fixé à 4 millions. La drogue devait être écoulée entre Kindia et Sangarédi.
Le chauffeur Abdoulaye Camara et ses apprentis Alseny Sylla, Aboubacar Camara et Ousmane Sylla ont tous été arrêtés et ont reconnu leur implication, tout en désignant un certain Morikê comme l’organisateur principal du trafic. Ce dernier, ainsi qu’un autre suspect nommé Moussa, restent pour l’instant introuvables.
Les personnes arrêtées seront déférées devant le tribunal de première instance (TPI) de Kindia pour des faits de détention, transport, achat et vente de stupéfiants, ainsi que pour complicité.
Amadou Diallo