Lors d’un point de presse ce jeudi 22 mai 2025, le ministre secrétaire général de la présidence, Amara Camara, a tenu à clarifier les propos du Premier ministre Bah Oury concernant un éventuel couplage des élections présidentielle et législatives.
Dans un ton mesuré mais ferme, il a rappelé que toute décision sur le calendrier électoral reste conditionnée à l’adoption d’une nouvelle constitution. « J’ai entendu récemment, c’est pour revenir sur une prise de parole du Premier ministre, qui a dit que cette année, on va coupler telle ou telle élection. En tant que porte-parole de la présidence, je ne suis pas en mesure de vous donner une date des élections », a déclaré Amara Camara.
Avant de préciser : « Nous voulons faire de cette année une année électorale, mais la première étape, c’est d’avoir une constitution. »
Le général Camara a réaffirmé que la date du 21 septembre 2025, retenue pour le référendum constitutionnel, reste la priorité absolue: « Sur la base de cette constitution, toutes les institutions légitimes verront le jour à travers des élections. Celui qui doit être élu le sera, conformément aux nouvelles règles. »
Il a aussi salué l’enthousiasme des citoyens face au recensement biométrique en cours, qu’il considère comme un signe fort d’adhésion populaire au processus de transition.
« Nous voulons un État bâti sur une constitution, avec des institutions élues. Et ce jour viendra », a-t-il assuré, tout en appelant à la patience : « Si on pouvait faire des élections demain, on le ferait. Mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. »
Sory Kandia Bangoura, Mohamed Bene Barry et Amadou Diallo