Condamné en appel et au paiement d’une amende de 5 millions de francs guinéens par la chambre des appels de la CRIEF, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara est reconnu coupable de détournement de deniers publics et de faits assimilés à la corruption.
Pour la défense, cette décision reste incompréhensible et inacceptable au regard des éléments du dossier. Me Lancéi 3 Doumbouya, l’un de ses avocats, n’a pas tardé à réagir. Il dénonce un verdict injuste, estimant que la condamnation ne repose pas sur des preuves solides: « Les décisions de justice doivent être fondées sur les éléments de preuve et les faits, et non sur des considérations extérieures au dossier », a-t-il déclaré.
Face à cette situation, il annonce sans ambiguïté la suite à donner, un pourvoi en cassation: « Il faut obligatoirement qu’il y ait un pourvoi parce que si une telle décision venait à demeurer dans les annales judiciaires de la République sans être contestée, ce serait une honte pour tout professionnel du droit », insiste-t-il.
Pour l’avocat, il ne s’agit pas seulement de défendre un homme, mais de protéger l’intégrité du droit: « Aujourd’hui c’est lui, demain, qui sait ? », alerte-t-il, soulignant que l’enjeu de cette affaire dépasse le seul cadre personnel de Damaro Camara.
Amadou Diallo