Une tension malmenée par la chaleur
Quand le soleil tape, comme cela est prévu cette semaine, notre corps se met en mode survie. Les vaisseaux sanguins se dilatent pour évacuer la chaleur : c’est la vasodilatation. Résultat ? Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la pression artérielle diminue. C’est pourquoi, en été, les hypertendus peuvent parfois se retrouver… dans une situation complexe.
Un fait que nous confirme le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et directeur de Doctissimo, « la chaleur a plutôt tendance à faire baisser la tension artérielle, en particulier lors d’un épuisement par la chaleur ». Mais attention aux apparences. Car un coup de chaleur peut aussi, dans certains cas, faire monter brutalement la tension, notamment s’il s’accompagne de stress thermique ou de déshydratation sévère.
Autre piège : les nuits trop chaudes. Le sommeil étant perturbé, la pression artérielle peut remonter dès le lendemain. Une variabilité qui complique la prise en charge des hypertendus, surtout lors des épisodes de canicule. Mais alors comment s’y retrouver ? Et comment gérer son hypertension?
Des précautions simples mais cruciales
À partir de 30 °C, il est alors conseillé de surveiller sa tension plus fréquemment, surtout si l’on est sous traitement. Certains médicaments, notamment les diurétiques ou les antihypertenseurs, peuvent majorer les effets de la chaleur. « Un ajustement temporaire est parfois nécessaire, mais jamais sans avis médical », insiste le Dr Kierzek. Rappelons que l’automédication peut aggraver les choses.
Voici les autres bons réflexes à adopter en cas de fortes chaleurs et d’hypertension :
- Une hydratation régulière, sans excès (pas de boissons glacées ni d’eau à haute dose) ;
- Éviter les chocs thermiques, notamment entre intérieur climatisé et extérieur brûlant ;
- Limiter les efforts physiques aux heures fraîches ;
- Consulter son médecin pour une éventuelle adaptation du traitement ;
- Être attentif aux signaux d’alerte : vertiges, faiblesse, perte de connaissance.
Viser l’équilibre avant tout
Le message clé de notre médecin ? Ne jamais interrompre ou modifier son traitement sans accompagnement médical, même si la tension semble trop basse. « L’autosurveillance est importante, mais elle ne remplace pas un suivi », rappelle le Dr Kierzek. En somme, la chaleur ne transforme pas les hypertendus en bombes à retardement. Mais elle doit nous inviter à nous écouter davantage… et à garder la tête froide.
Source : www.doctissimo.fr