Le président de l’Union pour la défense des droits des consommateurs fustige le dimanche 9 mars dernier, la récente fixation des prix des denrées de première nécessité tant à Conakry, qu’à l’intérieur du pays. Joint au téléphone par la rédaction du site d’information allureinfo.net, N’Bany Sidibé qualifie le protocole d’accord signé au mois de janvier dernier par le Ministère du Commerce et la Chambre nationale du commerce, de ‘’décision discriminatoire’’.
‘’Nous avons constaté que dans le protocole qui a été signé au mois de janvier dernier par le Ministère du commerce, la Chambre nationale du commerce et la Direction générale des douanes, ils ont d’abord fixé les prix des denrées de grande consommation à Conakry, ensuite à l’intérieur du pays, en tenant compte du coût des transports. Ce qui constitue une violation flagrante des droits fondamentaux des consommateurs », estime N’Bany Sidibé. Pour lui, il est donc inadmissible d’avoir des prix différents sur un même territoire.
D’ailleurs, poursuit le président de l’Union pour la défense des droits des consommateurs, au lieu de diminuer les prix de certaines denrées de première nécessité, cette décision aurait entrainé leur augmentation dans les différents marchés du pays.
C’est le cas selon lui, du lait, mais aussi du riz. ‘’Le prix du riz a été plafonné à 295.000 fng, mais malheureusement il n’est pas respecté. Une situation dont les citoyens se plaignent. Pourtant, l’Etat renonce sur chaque tonne de riz de 25% brisures, à 100 dollars par tonne métrique et 200 dollars sur chaque tonne métrique du sucre’’, fustige le président de l’UDCG.
Regrettant ainsi une ‘’grosse perte’’ tant pour l’Etat, que les citoyens. C’est pourquoi, M. Sidibé demande que la structure des prix et la structure de distribution du riz et du sucre soit retravaillées. Car, dit-il, ces produits sont fortement subventionnés par l’Etat guinéen.
Aboubacar Sidiki Camara