Les fidèles musulmans de Guinée s’apprêtent à célébrer la fête de Ramadan ou l’Aïd El Fitr. A quelques jours de cette célébration, nous nous sommes invités dans des ateliers de couture pour voir, le niveau d’affluence des clients, soucieux de se parer de leurs nouveaux habits, pour être au rendez-vous de la fête.
Le premier atelier visité se situe au Centre commercial de Lambandji. Chez maître Doura Hann, les clients commencent déjà à se bousculer aux portes de ce couturier qui se frottent les mains. « Depuis quelques jours, mon atelier ne désemplit pas. Mes apprentis et moi, nous passons la nuit ici, pour honorer notre engagement vis à vis des clients. Vous savez que certains clients sont exigeants sur le rendez-vous que vous leur donnez pour le retrait de leurs habits. Donc, pour éviter des accrochages, nous travaillons en temps plein », confie ce maître couturier.
Les clients qui affluent dans un atelier, se plaignent en revanche de la cherté de la vie. « J’ai envoyé 4 complets à broder et ça me coûte très cher. Pourtant, nous avons d’autres charges. Il faut se coiffer, manger le jour de fête et acheter d’autres articles pour les enfants. Mais malheureusement, cette année, je trouve la vie très chère. Pas d’argent et les prix des denrées sont élevés. Bref, tout est cher en ce moment », se plaint Bountou Condé.
Chez maître Alseny Magassouba, un atelier situé à la Tannerie dans la commune de Matoto, les clients sont rares. Ce couturier affirme que cette année, il peut travailler pendant des jours sans avoir au moins trois (3) clients.
« Contrairement à l’année dernière, les clients viennent au compte-gouttes cette année. Pourtant, la fête est arrivée. Je pense que cette situation est due à la conjoncture économique. D’autres fidèles musulmans aussi préfèrent du prêt-à-porter pour minimiser les charges financières », relativise ce couturier.
Notre immersion nous avons également conduit vers des salles de coiffure. Chez Dame Traoré, un atelier situé à Petit Simbaya, c’est une seule cliente est sous tresses.
« Pour le moment, on n’a pas eu assez de clientes, mais comme c’est le Ramadan, peut-être que les femmes évitent de se coiffer avec des mèches. Mais, on espère une certaine amélioration de l’affluence de la clientèle dans les prochaines heures », tente-t-elle de croire
AOB