La condamnation en appel d’Aliou Bah, figure de l’opposition guinéenne, continue de faire des vagues au-delà des frontières. Ce jeudi 29 mai, l’Union européenne a exprimé sa vive préoccupation après que la justice guinéenne a confirmé la peine de deux ans de prison ferme prononcée contre le président du Mouvement démocratique libéral (Model), pour offense et diffamation envers le chef de l’État.
C’est par la voix d’Anouar El Anouni, porte-parole pour les affaires étrangères, que l’UE a réagi. Dans un communiqué relayé sur le réseau social X, celui-ci a indiqué: « L’Union européenne prend note avec préoccupation de la condamnation en appel à deux ans d’emprisonnement de l’opposant politique Aliou Bah. »
L’UE en a profité pour rappeler ses principes directeurs en matière de gouvernance démocratique. Le respect des droits civils et politiques, notamment la liberté d’expression, figure parmi les piliers que l’organisation juge incontournables dans le cadre du processus de transition engagé en Guinée. « La liberté d’expression et le pluralisme politique sont des éléments fondamentaux pour une transition inclusive et pacifiée », a insisté Anouar El Anouni.
Cette réaction européenne vient raviver le débat sur les limites de la liberté d’expression dans un contexte de transition. Une pression diplomatique de plus, à laquelle les autorités guinéennes devront tôt ou tard répondre.
Amadou Diallo