Après deux jours d’intenses travaux, l’atelier préparatoire des examens nationaux de la session 2025 a pris fin à Conakry ce jeudi, 6 février 2025. Réunis dans un réceptif hôtelier, des cadres du Ministère de l’Enseignement préuniversitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A), aussi bien au niveau central que déconcentré, ont tiré les leçons des éditions précédentes desdits examens. Ils ont formulé de fortes recommandations pour rectifier le tir en vue de qualifier les examens de la session 2025, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Alghassimou Diallo, représentant l’Inspection régionale de l’éducation (IRE) de Labé, a livré le compte rendu des travaux. Il a mis en lumière plusieurs difficultés qui ont entravé le bon déroulement des examens en 2024. Parmi elles : l’inscription tardive de certains candidats ; la surcharge de certains centres d’examens ; l’absence d’entretien des latrines dans certains établissements ; la détérioration et l’obscurité dans certaines salles de classe ; l’absence de clôture dans certains centres, exposant ainsi les candidats aux intrusions extérieures ; l’éloignement des centres pour certains élèves et le laxisme de certains acteurs impliqués dans l’organisation. Face à ces constats, les participants ont formulé des recommandations pour garantir des examens plus rigoureux et mieux organisés en 2025. Parmi les principales propositions issues de l’atelier, on note : « Une implication plus forte des ministères de l’Administration du territoire et de la Sécurité pour assurer la protection des centres d’examens, conformément aux règlements en vigueur. L’organisation d’une session de rattrapage dès septembre pour les candidats empêchés pour des raisons graves (accidents, accouchements, etc.). Le renforcement de la sécurité des épreuves grâce à l’usage de codes QR pour limiter les risques de fraude et de fuites. L’aménagement et la modernisation des centres d’examens et de correction, notamment en traduisant les sujets en braille pour les candidats malvoyants. L’amélioration des moyens logistiques en dotant les IRE et DPE de véhicules administratifs et les responsables des examens de motos pour faciliter leurs déplacements. Le partage du rapport d’évaluation du service national des évaluations sur le déroulement des examens 2024 afin d’adopter des mesures correctivesadaptées. »
Présent lors de la clôture des travaux de l’atelier, Dr Youssouf Boundou Sylla, Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement préuniversitaire et de l’Alphabétisation, s’est montré optimiste quant aux retombées de cet atelier.
« Le rapport que j’ai entendu me donne espoir que les prochains examens se dérouleront dans de très bonnes conditions. Réunir l’ensemble des acteurs, qu’ils soient au niveau central ou déconcentré, avec les partenaires sociaux, et parvenir à de telles recommandations en seulement 48 heures, cela montre que nous avançons vers une organisation plus efficace des examens. »
Salifou Camara, secrétaire général de la Fédération syndicale professionnelle de l’éducation (FSPE), a également salué la pertinence des recommandations et insisté sur l’importance de la sensibilisation.
« Nous, en tant que partenaire social, nous nous préparons pour la vulgarisation. Chaque année, des problèmes surgissent sur le terrain, mais cette fois, toutes les difficultés ont été abordées et des solutions ont été proposées. Nous allons bientôt nous déployer pour sensibiliser les acteurs concernés. »
Avec ces mesures annoncées, les autorités espèrent garantir des examens plus transparents, mieux sécurisés et inclusifs. Il reste à voir comment ces recommandations seront mises en œuvre dans les mois à venir.